Dans notre quotidien, nous sommes tous confrontés à des situations qui suscitent du stress, de l'inconfort ou même de la peur. Pour éviter ces sensations désagréables, nous développons parfois des comportements d’évitement. Bien que ce mécanisme semble protecteur à court terme, il peut devenir un obstacle majeur à notre bien-être lorsqu'il s’installe durablement.
Qu’est-ce que le mécanisme d’évitement ?
Le mécanisme d'évitement est une réponse inconsciente que notre cerveau met en place pour nous protéger de situations perçues comme dangereuses, stressantes ou émotionnellement douloureuses.
Comment fonctionne-t-il ?
- Un déclencheur stressant ou menaçant : une situation, un lieu, une pensée ou un souvenir suscite une forte émotion négative.
- L'évitement comme solution immédiate : pour ne pas ressentir cette émotion désagréable, on contourne la situation (en fuyant ou en évitant d’y être confronté).
- Un soulagement instantané : éviter procure un apaisement temporaire mais qui renforce l’idée que l’évitement est une solution efficace et que l'objet de l'évitement est réelleement dangereux
- Un cercle vicieux : à long terme, le cerveau associe l’évitement à la sécurité et répète ce comportement, ce qui renforce la peur initiale en lui donnant raison à nos peurs
Les différentes formes d’évitement
L’évitement peut se manifester de multiples façons et dans différents contextes ( anxiété, angoisse, peur, phobie, traumatisme ) :
- Évitement comportemental : refuser de participer à des activités sociales, éviter certains lieux,
- Évitement cognitif : tenter d’ignorer ou de refouler des pensées inconfortables.
- Évitement émotionnel : éviter de ressentir certaines émotions en se distrayant, en se repliant sur soi ou en adoptant des comportements compensatoires (comme le surmenage ou la consommation).
Pourquoi l’évitement devient-il un problème ?
À court terme, éviter une situation stressante peut sembler logique et même nécessaire. Mais à long terme, l’évitement ne fait qu’amplifier nos peurs ou nos angoisses.
Les conséquences de l’évitement :
- Une perte de liberté : en évitant certaines situations, on limite progressivement notre vie quotidienne.
- Une intensification des peurs : ne pas affronter ses peurs les rend plus envahissantes, car on leur donne toujours plus de pouvoir.
- Un isolement croissant : l’évitement peut entraîner un repli sur soi et des difficultés à maintenir des relations sociales ou professionnelles.
- Un cercle d’auto-renforcement : plus on évite, plus il devient difficile d’affronter ce que l’on redoute, créant une boucle sans fin.
L’hypnose : un outil puissant pour briser le cycle de l’évitement
L’hypnose est une approche douce et efficace pour travailler sur le mécanisme d’évitement. Plutôt que de se concentrer sur la situation stressante elle-même, elle agit sur les émotions et les croyances inconscientes qui alimentent ce comportement.
1. Identifier et apaiser les déclencheurs
L’hypnose permet de plonger dans l’inconscient pour identifier les origines profondes des peurs ou des angoisses. Une fois ces déclencheurs mieux compris, il devient plus facile de les désamorcer.
2. Reprogrammer les schémas inconscients
L’évitement repose sur des automatismes inconscients. Par des suggestions adaptées, l’hypnose aide à créer de nouvelles réponses face aux situations stressantes, remplaçant la fuite par des réactions plus sereines et rationnelles.
3. Renforcer la résilience émotionnelle
En état d’hypnose, il est possible de développer des ressources intérieures comme la confiance, le calme ou le lâcher-prise, qui permettent d’affronter les situations auparavant évitées.
Exemple pratique : un mécanisme d’évitement courant
Prenons l’exemple d’une personne qui évite de prendre la parole en public par peur d’être jugée. Ce comportement d’évitement peut l’amener à refuser des opportunités professionnelles ou personnelles.
En hypnose, cette personne pourrait :
- Explorer l’origine de cette peur (souvent liée à une expérience passée ou à des croyances limitantes).
- Modifier la perception de cet événement pour en réduire l’impact émotionnel.
- Installer des ancrages positifs (par exemple, une sensation de calme et d’assurance lorsqu’elle se trouve face à un auditoire).
- Visualiser des situations de prise de parole réussies pour renforcer son sentiment de compétence.
En conclusion
Le mécanisme d’évitement peut sembler être une solution protectrice, mais il finit souvent par limiter notre épanouissement. En travaillant sur ses causes profondes et en reprogrammant nos schémas inconscients, il est possible de briser ce cercle vicieux et de retrouver une vie plus libre et sereine.
Si vous ressentez que l’évitement vous empêche de vivre pleinement, l’hypnose peut être une solution bienveillante et efficace pour vous accompagner sur le chemin du changement.